Tri : quand un carton à recycler peut coûter « bonbon » ...

Le 21/05/2018 à 19:52  

Tri : quand un carton à recycler peut coûter « bonbon »...

Billets de "francs suisses" Un septuagénaire s'est vu infliger une amende de 200 francs (suisses) pour avoir mis dans un conteneur à papiers, un « simple carton »...

 Ecopoint de Châtelot, à la Chaux de Fonds, en Suisse : sont autorisés verre, aluminium, papiers, huiles et piles. Le carton est interdit de séjour dans les bacs de tri des déchets recyclables depuis l'introduction de la taxe au sac (2012), et l'installation de nouvelles poubelles.

Un septuagénéraire, âgé de 75 ans, bénéficiaire de l'aide sociale, n'y a pas prété attention et a soigneusemrent déposé un carton d'emballage qu'il avait préalablement aplati, dans le bac à papiers. Le « hic » est que son adresse figurait sur celui-ci...
Une machine infernale s'est alors mise en marche à son encontre : il a écopé en effet d'une amende de 200 francs suisses, soit un montant supérieur à ce qui est infligé pour une refus de priorité sur un passage piétons, s'indigne, ce monsieur qui a du mal à avaler la pilule : « avant, nous avions un conteneur à disposition dans lequel on pouvait insérer papiers ou cartons en mélange ; j'ai commis une erreur, certes »... mais « je n'ai mis la vie de personne en danger et n'ai pas abandonné un déchet sur la voie publique ou au beau milieu d'une forêt »...

L'histoire ne s'arrête pas là : n'ayant pas les moyens de régler cette douloureuse amende dans les délais imposés, il craint le casier judiciaire, voire la prison : le service de la voirie de la commune a en effet dû dénoncer le cas au Département de la justice du Canton de Neuchâtel, qui a immédiatement fait grimper la note à 260 francs en accompagnant cette majoration d'un ultimatum : « en cas de non paiement fautif de cette amende, une peine privative de liberté de substitution de deux jours est requise ».
Considérant que le peine est disproportionnée au regard du forfait commis, il porte donc l'affaire devant le ministère public, en admettant son erreur, tout en avançant ses faibles revenus ; il a tout récemment reçu une réponse négative du Procureur (seul habilité à trancher) qui l'a débouté de sa demande...

Seules solutions possibles pour ce monsieur qui certifie ne pas pouvoir payer un montant pareil en une fois : faire accepter un règlement en plusieurs fois, ou bien effectuer des travaux d'utilité publique...
S'il est navrant de constater un certain laxisme parfois, non sanctionné, de notre côté de la frontière, il est tout aussi consternant de voir appliquer des peines qui semblent parfaitement déconnectées d'une véritable atteinte à l'environnement, chez nos voisins helvètes...