Tridel : l'usine suisse qui a eu les yeux plus gros que le ventre ?




Selon Stefan Nellen, président du conseil d'administration de Tridel, il s'agit juste d'une question de temps et de mise en place du nouveau dispositif, en l'occurence le temps que les communes de la région de Nyon cessent d'envoyer leur détritus à l'usine d'incinération de Genève et qu'ils soient traités sur celle de Lausanne. Normalement tout devrait rentrer en ordre début 2008. Il précise que l'importation de déchets étrangers n'est qu'une solution temporaire : "Pour pouvoir fonctionner à plein régime, nous avons bien été obligés de trouver une solution. Nous avons signé un contrat avec un négociant italien qui nous paiera pour traiter environ 30 000 tonnes de déchets européens par année, mais il s'agit d'une importation provisoire."

En novembre 2005, la Satom de Monthey avait de son côté annoncé l'importation de 30 000 tonnes d'ordures en provenance d'Allemagne pour arriver à tourner à plein régime.
Du coup, la pilule est dure à avaler pour les communes et les cantons qui ont financé ce projet. Il a coûté en tout et pour tout CHF 260 millions, et avec le recul du temps, on peut s'interroger sur son dimensionnement.
Officiellement, Tridel n'est pas surdimensionnée car on attend durant les 30 prochaines années un volume de plus en plus important de déchets à traiter. En attendant, d'importantes quantités de déchets européens se donnent rendez-vous dans les usines de Lausanne et Monthey.
