UE : le Parlement soutient les biocarburants avancés

Les députés ont voté ce mercredi en faveur de mesures pour plafonner la part des biocarburants classiques et accélérer le passage à une nouvelle génération de produits, fabriqués à partir d’autres sources, comme les algues ou certains déchets. Ces mesures visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par l'utilisation croissante de terres agricoles pour la production de biocarburants.
"Je me réjouis que le Parlement se soit prononcé en faveur d'une comptabilité correcte des émissions de gaz à effet de serre et d'un plafonnement des agro-carburants de première génération, c'est un signal important sur le fait qu'après 2020 ce sont les agro-carburants avancés qu'il faudra soutenir. L'intégration d'ILUC en 2020 est importante pour la crédibilité de la politique européenne sur le climat" a déclaré la rapporteure Corinne Lepage (ALDE, FR) à l’issue du vote.
"Je regrette cependant que le mandat de négociation ait été rejeté à une voix près. Cela veut dire que le dossier agro-carburants ne sera probablement pas bouclé avant la fin de la mandature" a-t-elle ajouté.

Limiter le changement d’affectation des sols indirect (CASI)
Des émissions de gaz à effet de serre résultant de l'utilisation croissante de terres agricoles pour la production de biocarburants constituent ce qu'on appelle le phénomène CASI. Des modèles scientifiques ont montré que ce phénomène, s’il est intégré au bilan du cycle de vie ("du champ à la roue") d’un carburant, peut annuler une partie des effets positifs des biocarburants.
Les députés ont estimé mercredi que la part de biocarburants de première génération, produits à partir de cultures alimentaires et énergétiques ne devrait pas dépasser 6% de l’énergie finale consommée dans les transports en 2020, contre 10% selon l'objectif en vigueur pour 2020.


