Umicore mise sur le recyclage
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L'industriel a annoncé hier, son souhait d'investir 100 millions d'€ sur son site de Hoboken, non loin d'Anvers, une somme qui permettra aux activités "Precious Metals Refining" d'Umicore, de renforcer leur compétence de traitement "de matériaux complexes provenant du monde entier". L'idée est d'y étendre la capacité annuelle du site de recyclage de matériaux de 40%...
Dans un très récent communiqué, le groupe a indiqué que les revenus globaux sont restés stables en comparaison avec ceux de la même période 2012. Cela dit, la croissance des revenus chez Catalysis, Energy Materials et Performance Materials a été neutralisée par des revenus moins élevés chez Recycling (qui traite des matériaux complexes contenant des métaux précieux et autres métaux non ferreux) à cause des prix des métaux plus faibles. Les flux de trésorerie furent solides et la dette nette a encore été réduite durant le 3ème trimestre.Pour ce qui est de la branche Recycling, les revenus du groupe ont accusé un recul de 20% par rapport à l'année dernière principalement en raison de l'impact des prix moins élevés des métaux. La baisse de la demande dans certains marchés finaux desservis par les business units Jewellery & Industrial Metals et Precious Metals Management a également eu un impact négatif.

Les prix des métaux étaient considérablement inférieurs à ceux du troisième trimestre de l'an dernier. Pour certains métaux précieux, l'impact a été partiellement atténué, car Umicore avait fixé certains prix durant les périodes précédentes. Les prix spots plus faibl

"Le plan implique un investissement d'environ 100 millions d'euros sur une période de deux ans et porterait principalement sur un renforcement des capacités de la fonderie et du haut-fourneau en y apportant des améliorations techniques, dont certaines ont déjà été développées dans l'installation pilote à ultra-haute température (UHT)", explique un porte-parole. L'expansion des installations de Hoboken permettrait d'atteindre à terme une capacité annuelle d'environ 500.000 tonnes.
Ces investissements permettraient au groupe de renforcer sa compétence de traitement de la plus grande variété de matériaux complexes provenant du monde entier. L'expansion se concentrera initialement sur les flux de résidus complexes issus de l'industrie des métaux non- ferreux. La disponibilité de ce type de résidus devrait augmenter : étant donné que la disponibilité des ressources devient de plus en plus limitée, il faut extraire des minerais de plus en plus complexes, ce qui produit des concentrés contenant plus d'impuretés. Le traitement de ces concentrés complexes par les fournisseurs d'Umicore produit à son tour des sous- produits plus complexes.
Et d'indiquer aussi, qu'il continuera d'explorer d'autres pistes pour la croissance à long terme de ses activités de recyclage. "Celles-ci comprennent d'autres améliorations possibles des installations du site de Hoboken après 2015, la poursuite d'opportunités sur de nouveaux marchés et le développement continu des activités de recyclage de batteries".


Les activités de recyclage d'argent d'Umicore en Thaïlande, qui desservent une clientèle internationale, continuent à prendre de l'ampleur et le développement des capacités est actuellement en cours afin de répondre à l'évolution du marché.
L'industriel précise par ailleurs que la "demande en lingots d'or et d'argent a bénéficié des prix inférieurs des métaux, car ils représentent un point d'entrée attrayant pour certains investisseurs. Les niveaux de commande pour les flans en argent pour monnaies et médailles ont diminué d'une année à l'autre, mais ont augmenté par rapport au trimestre précédent grâce à l'élargissement de la clientèle européenne et d'outre- mer". Par ailleurs, si les niveaux de commande pour le secteur de la joaillerie sont restés relativement stables (la demande de joaillerie de luxe a compensé une demande plus modeste des produits décoratifs à base d'argent utilisés dans les bijoux fantaisie), les volumes de vente pour les applications industrielles sont restés faibles en raison principalement du nombre limité de commandes de l'industrie solaire européenne...
