Un bon début d'année 2018 pour Suez

Le 18/05/2018 à 16:28  
Un bon début d'année 2018 pour Suez
Jean-Louis Chaussade Au 1er trimestre 2018, Suez a réalisé un chiffre d’affaires de 4.058 M€, en progression de +13,8% à changes constants. La dynamique de la division 'International' s’améliore avec une progression à changes constants de +3%. La division 'Recyclage et valorisation Europe' affiche une croissance à changes constants de son chiffre d’affaires de +1,3%, soutenue par une nette amélioration des volumes de déchets traités (+3,6%) mais pénalisée par l’évolution défavorable des prix du papier/carton suite à la décision de la Chine de restreindre les importations (voir notre article). La division 'Eau Europe' est en croissance à changes constants de +1,4%, tirée par l’augmentation des volumes d’eau vendue en Amérique Latine qui compense la faiblesse de l’inflation en Europe. Le chiffre d’affaires de Water Technologies & Solutions (WT&S) ressort quant à lui à 497 M€, en croissance de +4%...

 L’EBITDA de Suez à fin mars 2018 s’établit à 635 M€, en progression de +8,8% à changes constants. L’EBIT s’élève quant à lui à 289 M€, en croissance de +10,2% à changes constants. La dette financière nette du Groupe s’établit à 8,8 Md€, contre 8,5 Md€ à fin 2017, soit 3,3 fois l’EBITDA. "Suez accélère sur le chemin de la croissance, tant au niveau du chiffre d’affaires que de la rentabilité. Ainsi, les résultats financiers du premier trimestre sont parfaitement en ligne avec nos objectifs annuels, que nous confirmons", déclare Jean-Louis Chaussade, Directeur Général du Groupe.

 A fin mars 2018, la division 'Recyclage et valorisation Europe' est en croissance organique de +1,4% (+21 M€). La performance a principalement été tirée par des augmentations de prix dans les activités de services et la progression des volumes traités (+3,6%). L’important effet prix négatif sur le papier dont les prix moyens ont reculé de -37% par rapport à 2017 a été partiellement compensé par la hausse du prix des métaux ferreux (+20%). La France est en croissance organique de +3,8% (+29 M€). "Cette croissance reflète essentiellement la croissance des volumes, du prix des métaux ferreux et des prix dans les activités de collecte, tant municipale qu’industrielle", indique le Groupe.

 La zone Royaume-Uni/Scandinavie est en retrait organique de -2,9% (-8 M€). Cette évolution s’explique par la moindre contribution des activités de construction au Royaume-Uni qui a pesé sur le chiffre d’affaires de la zone et par la fermeture du site de traitement de Tilbury en fin d’année dernière. Les volumes incinérés sont quant à eux en forte hausse avec un fonctionnement optimisé de toutes les unités de valorisation énergétique. La zone Benelux/Allemagne est en progression organique de +0,9% (+3 M€). Les activités de services ont bénéficié de hausses de prix, notamment sur le segment industriel et commercial ; la forte baisse des prix du papier a cependant impacté la croissance de cette zone. Enfin, le segment 'Industrial Waste Specialties' est en repli organique de -3,2% (-3 M€). Cette évolution témoigne avant tout du décalage de certains contrats de remédiation des sols en France ; à l’inverse, l’activité 'Chemicals' reste bien orientée avec une forte progression des volumes traités et une saturation de tous les outils de traitement en France et en Allemagne.

 Au cours de premier trimestre 2018, rappelons que Suez a accéléré son développement en renouvelant et en remportant de nombreux contrats sur l’ensemble de ses activités et de ses implantations. Le Groupe assurera notamment la Délégation de Service Public (DSP) du Pôle de valorisation Energie et Matières en Ardèche (voir notre article). Ce nouveau contrat, d’une durée de 20 ans et d’un chiffre d’affaires cumulé de 80 M€, comprendra la conception, la construction et la gestion de ce futur pôle de valorisation dont la mise en service est prévue au printemps 2020. Suez s’est également renforcé en Angleterre en remportant la construction d'un centre de transfert dans le comté du Devon, le traitement annuel de 45.000 tonnes de déchets ménagers issus de 2 districts et de 6 centres de recyclage. Ce contrat, de 10 ans et d’environ 68 M€, pourra être prolongé de 5 ans (voir notre dépêche).