Valorisation : Le Relais n’a pas les deux pieds dans le même sabot

Le 27/03/2016 à 3:44  

Valorisation : Le Relais n’a pas les deux pieds dans le même sabot
chaussures place de la République
De la marche avortée pour le climat, qui a finalement donné lieu à un rassemblement sur la place de la République, en marge de la Cop 21, avec dépôt symbolique de milliers de chaussures, à la valorisation de celles-ci, il n’y avait qu’un pas… La collecte puis le recyclage ont en effet pris le relais de cette manifestation dédiée à la lutte contre le réchauffement climatique…

 

Ces milliers de personnes et personnalités engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique, on déposé leurs chaussures place de la République, lors du rassemblement du 29 novembre dernier. Que sont devenus depuis lors, ces symboles ?

Un spécialiste d’envergure nationale de la valorisation des textiles et autres chaussures (TLC) a été mandaté pour récupérer puis procéder à la valorisation de ces « déchets » très particuliers. C’est en effet au Relais que revient la mission de donner une seconde vie en phase avec les convictions de celles et ceux qui les ont porté, ces milliers de chaussures qui ont pris d’assaut le pavé de la célèbre place parisienne. Pas loin de 10 tonnes devront être triées et revalorisées dans l’atelier chaussures du relais dans le Nord Pas de Calais situé à Bruay la Buissière.
« Si elles viennent grossir les stocks de chaussures habituellement collectés via nos conteneurs, elles ne sont pourtant pas tout à fait comme les autres. Les premiers sacs craqués ont mis à jour des centaines de messages citoyens, glissés à l’intérieur des godillots ou inscrits à même les chaussures, ce qui nous interpelle au plus profond de nos valeurs de solidarité et d’humanisme ».

L’opérateur français de collecte et de valorisation des TLC souhaite partager la suite de l’histoire : le 17 avril prochain, invitation il y a à venir découvrir ces messages mais aussi la seconde vie qui sera donnée à ces chaussures, une activité spécifique que le Relais a mise en place depuis une quinzaine d’années et qui a permis de créer une trentaine d’emplois dans des ateliers dédiés.
Après tri, 75% des chaussures collectées sont réemployées : en fonction de leur qualité, mais aussi des tendances en terme de mode, 5% d’entre elles sont mises en vente à petits prix dans les réseaux de friperies solidaires Ging Fring, du Relais. 65% partent à l’export (principalement en Afrique). Les chaussures les plus usées, non réemployables en l’état (environ 25%), sont recyclées en combustibles (CSR) qui alimentent les cimenteries.