Vendée : Chantonnay valorisera 35 000 tonnes de déchets par méthanisation

Le 14/02/2018 à 13:40  

Vendée : Chantonnay valorisera 35 000 tonnes de déchets par méthanisation

Projet de Chantonnay Valoriser les déchets organiques par méthanisation est un choix mûrement réfléchi : production de biodéchets, activité agricole et agro-alimentaire peuvent sans difficulté assurer l'approvisionnement de la future unité dont la construction avance à grand pas. L'usine qui transformera des déchets organiques locaux en biométhane devrait être livrée à la fin du premier semestre 2018...
 Situé à l'est du département de la Vendée, le Pays de Chantonnay s'étend sur 318 km² et réunit 10 communes : Bournezeau, Chantonnay, Rochetrejoux, St Germain de Prinçay, St Hilaire le Vouhis, St Martin des Noyers, St Prouant, St Vincent Sterlanges, Ste Cécile et Sigournais. La Communauté de communes s'est associée avec d'autres collectivités au sein du SCOM et de Trivalis pour assurer la collecte et le traitement des déchets ménagers, tandis que l'on a opté pour l'installation d'une usine de méthanisation (dont les travaux de construction ont été confiés à la société Vol-V) qui sera bâtie sur la commune de Chantonnay (un peu plus de 8 000 habitants) qui pourra ainsi disposer d'un bouquet énergétique vert. 

C'est sur une friche industrielle ainsi réhabilitée, que l'unité de méthanisation, dont la livraison est préve pour la fin de ce semestre, est implantée. Paramétrée pour valoriser 35 000 tonnes par an de substrats provenant d'une vingtaine d'exploitations agricoles, mais aussi des déchets produits par des sites agroalimentaires, tels que Fleury Michon et les biodéchets fournis par les cantines scolaires, elle aura pour mission de transformer ces déchets en biométhane, lequel sera injecté dans le réseau GRDF.
Afin de limiter les nuisances olfactives, éviter d'avoir à trop stocker, « le site va travailler en flux tendu et via des circuits courts. Il fonctionnera via le processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en absence d’oxygène et la centrale biogaz de 2,4 MWg, produira 2 millions de m3 de biométhane », soit environ 30 % de la consommation annuelle des habitants de la commune, cette activité nouvelle permettant aussi d'éviter l'émission d'environ 5 000 tonnes de CO2, expose Patrick Corbé (société Vol-V), tandis que Olivier Chesnais, chef de projet, a pu préciser que même les toits des bâtiments seront dotés de panneaux photovoltaïques, et participeront donc, à la production d'énergie à partir de ce site.

 « La valorisation de nos déchets produira ainsi du gaz que nous allons consommer sur nos sites de production locaux », indique pour sa part Jean-Michel Lerat (de Fleury-Michon), tandis que le maire de la commune, Gérard Villette, a confirmé que cette installation permettra d'expliquer dans le cadre de visites qui seront organisées à destination du public scolaire et de la population, le process mis en oeuvre, et de démontrer comment à partir de déchets, on peut produire de l'énergie verte et des amendements organiques qui seront utilisés pour l'agriculture locale. Les agriculteurs partenaires du projet jouent un rôle essentiel dans le schéma qui a été choisi : ils produisent et vendent leurs fumiers et lisiers à l'usine, puis récupérent les digestats, à fin d'épandage, ce qui assure non seulement un débouché à cette matière fertilisante, mais leur évite un recours excessifs aux intrants minéraux et chimiques... Et c'est ainsi que la boucle sera bouclée.