Veolia : croissance soutenue et objectifs confirmés

Le 01/08/2019 à 16:04  

Veolia : croissance soutenue et objectifs confirmés

Antoine Frérot, PDG de Veolia (photo Veolia)  Quand bien même les chiffres annoncés ce matin sont en partie liés à une base de comparaison évidemment favorable due à des éléments exceptionnels, mais négatifs l'an dernier (le conflit avec le Gabon, aujourd'hui résolu), avec un bénéfice net en hausse de 46,5% à 331 millions d'euros, le groupe Veolia a de quoi se ravir de ce 1er semestre, et des perspective de cette année 2019 qui verra les objectifs fixés "pleinement" confirmés.

 Ce 1er semestre 2019 aura été bénéfique au leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets qui a vu son chiffre d'affaires progresser de 5,5%, à 13,3 milliards d'euros, lequel a été boosté par la clientèle industrielle et les pays émergents (Asie du nord, Amérique latine). Le second trimestre a permis de constater une accélération des ventes avec +6,3%, par rapport au premier (+4,8%).

«C'est le 11e trimestre consécutif que le groupe enregistre une belle croissance de chiffre d'affaires
», a indiqué Antoine Frérot, président directeur général du groupe, lors de la conférence téléphonique de ce jour, le dirigeant précisant que cette progression a valu « sur toutes les géographies», y compris en France, et mettant l'accent sur le «bond des activités de traitement des déchets toxiques et des opérations de recyclage du plastique».
Ainsi, en France, l’activité est en hausse de 3,9%, qu'il s'agisse du chiffre d’affaires de l’Eau (+ 1,5%), ou celui des Déchets qui enregistre une croissance de 6,7% (et 4,2% hors chiffre d’affaires de construction) avec des volumes en hausse de 0,7% (hausse dans le traitement et baisse dans la collecte municipale) et des prix en hausse de 2,2%.
L’Europe hors France est sur la même trajectoire : + 5,9%. L’Europe Centrale et Orientale progresse de 7,8% ; la zone Royaume-Uni/Irlande est en croissance de + 4,3% , et l’Europe du Nord affiche + 2,7%, tandis que la zone Italie-Espagne-Portugal a crû de 11,5% (+9,5% en Italie, +14,5% en Ibérie avec l’intégration au Portugal de l’activité Déchets Renascimento).
Le Reste du monde enregistre une croissance globale de 7,8% : + 23,9% sur l’Amérique Latine, + 10,6% sur l'Asie (la Chine est en hausse de 16,9% portée par les bons volumes de déchets toxiques, le fort développement dans le recyclage de plastiques et l’extension du réseau de chauffage urbain à Harbin), +7,0% sur la zone Pacifique (via le redémarrage de l’usine de dessalement de Sydney et de bons volumes de déchets traités), +4,1% sur l'Afrique et le Moyen-Orient.

Cette croissance des ventes, associée au plan d'économies de de coûts au sein de l'entreprise à un rytjme supérieur à l'objectif (121 millions d'euros d'économies réalisées au premier semestre, sur les 220 prévues cette année) ont permis à la performance opérationnelle du groupe (Ebitda) de progresser de 5,4%, à 2 milliards d'euros, le groupe soulignant par ailleurs que .les variations des changes n'ont eu que peu d'impact (38 M€ sur le chiffre d’affaires du semestre)
« L’activité et les résultats du premier semestre de l’année s’inscrivent pleinement dans notre trajectoire de croissance soutenue et rentable. Veolia enregistre une forte progression de ses activités et démontre la pertinence de son positionnement et de sa stratégie de croissance sélective. Notre conquête commerciale reste très dynamique. La croissance de nos activités prioritaires est très forte, avec en particulier le traitement des déchets toxiques en hausse de 13% et le recyclage des plastiques en croissance de 30%.
Tout laisse à penser que Veolia atteindra certainement un niveau d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires dans le recyclage des plastiques (contre 450 millions attendus en 2019), bien avant, l'échéance de 2025 qu'il s'était fixé il y a quelques années (...)
Les résultats progressent également à un rythme très satisfaisant, bénéficiant de la croissance de nos activités. Ces bons résultats semestriels nous permettent de confirmer tous nos objectifs pour l’ensemble de l’année et de préparer notre nouveau plan stratégique pour la période 2020-2023 avec une grande confiance dans la capacité de notre Groupe à continuer de réaliser une croissance solide, rentable et durable
», a exposé Antoine Frérot.

Hier, le groupe a confirmé la cession de ses réseaux de chaleur et de froid aux Etats-Unis (un portefeuille qui comprend 13 systèmes de chauffage et de refroidissement urbains répartis dans dix villes, dont Boston/Cambridge, Philadelphie et Baltimore) au fonds Antin Infrastructure Partners pour un montant de 1,25 milliard d'euros. Cette opération devrait être finalisée au quatrième trimestre 2019 ; les moyens dégagés par cette opération devraient renforcer la capacité du groupe à se positionner sur des activités « à fort potentiel de croissance et à forte rentabilité », ce qui sera inscrit dans le marbre du prochain plan stratégique, qui sera présenté en février 2020.
« Nous allons réinvestir ces sommes, avec des acquisitions sans doute de taille supérieure, pour alimenter notre nouveau plan », a indiqué le ditigeant ce matin, alors que le groupe a limité sa croissance externe à des opérations de quelques dizaines de millions d'euros dans le cadre de son plan actuel. « Dans notre métier, il n'y a pas de très grosses entreprises à acheter, donc si c'est petit aujourd'hui, ce sera du 'bon moyen' demain » (...) « Dans la mesure où notre deuxième plan stratégique va se terminer avec succès, en dépassant tous nos objectifs (...), le troisième va aller un peu plus loin, ce qui veut dire accélérer le développement du groupe mais en sélectionnant de manière peut-être plus ciblée les zones d'activité où nous allons plus investir », a conclu Antoine Frérot.