VHU : Dauphin casse les prix, comme il casse les pieds


Peine perdue, le pot aux roses a été découvert.


« Trente-huit points vont être effectués dans les jours à venir pour estimer le volume des déchets et vérifier ce qui a été enfoui », explique Yvon Ory, de la Drire locale. On n’attend guère de surprise agréable et d’ores et déjà, le député (Nouveau Centre) et ancien maire de Falaise, Claude Leteurtre prédit que « l'on risque de trouver pas mal de choses. Ce site a eu de multiples utilisations avant l'arrivée de la brocante ». Broyage d'ordinateurs, décharge municipale et dépôts en tous genres ont été les bienvenus dans ce vallon…, les RBA faisant office de cerise sur le gâteau…

Bien vu ! GDE confirme le rachat de la brocante. « Nous sommes passés par une de nos filiales suisses pour acquérir ces terrains », confirme le représentant de GDE qui finance les opérations de forage.

Outre les RBA, on aurait dégoté des PCB, des métaux lourds, du plomb… Ce qui nous rapproche quand même un peu du recyclage des batteries, l’une des activités de GDE dans la région. De là à considérer qu’une partie des déchets ultimes résultant du broyage des batteries serait elle aussi passée par là; il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. Pour autant, cette façon de voir les choses est tout à fait plausible…


Toxiques et métaux lourds seraient en première ligne, dans la suspicion qui prévaut.
René Hamel, consultant en risques industriels et président de l'Observatoire régional de l'écologie, association de défense de l'environnement, confirme, par ailleurs, la découverte ce cet autre site d'enfouissement illégal, à savoir celui des anciennes mines de Soumont-Saint-Quentin, à quelques kilomètres de Versainville. La Drire ne dément plus cette info et précise qu'elle va gratter aussi de ce côté-là : il y a de quoi se pencher sur la question puisque 15 000 tonnes y seraient enterrées.
Ce serait pas autrement étonnant qu'on ait à faire avec une nouvelle version de la caverne d’Alibaba…

GDE reconnaît les faits. « Il y a eu des dysfonctionnements », admet Bruno Le Sech, secrétaire général du groupe dont le siège est établi au sud de Caen, à Rocquancourt. Du reste l'entreprise « n'écarte pas l'hypothèse de nettoyer intégralement le site » tandis que le député Leteurtre évalue pour l'instant l'opération de dépollution à quatre millions d'euros. Y’a pas à dire, c’est vraiment la crise ! Et le recyclage n'en sort pas glorifié. C'est le moins que l"on puisse en dire!
