VHU : Indra et Deloitte, retenus pour organiser la filière au Maroc

Le 22/05/2018 à 14:10  

VHU : Indra et Deloitte, retenus pour organiser la filière au Maroc

VHU Indra Automobile Recycling s’internationalise ; la filiale commune au constructeur Renault et au géant du traitement des déchets, Suez, vient de remporter, en partenariat avec le cabinet Deloitte, un appel d'offres au Maroc, qui vise à mettre en place sur le territoire du Royaume, une filière de gestion des véhicules en fin de vie, légale et pérenne...
 Le Maroc n'est pas en retard en matière d'écologie et fait même figure de bon élève sur le continent africain, tant il est vrai que le Royaume considère le développement durable comme étant un projet de société à mettre en application dans de nombreux secteurs, d'où la stratégie nationale de développement durable (SNDD 2015-2020) mise en place, en droite ligne des objectifs du sommet de Rio (1992), et confirmant l'accord de Paris.

Dans ce contexte, le ministère de l’environnement marocain a souhaité structurer la filière des véhicules en fin de vie, « ce qui passera obligatoirement par la construction d’une filière légale et la sensibilisation des acteurs concernés sur la problématique du traitement des véhicules. A terme, la valorisation des matières et l’usage des pièces de réemploi sera de rigueur ».

A la suite, très logiquement, la Direction des Programmes et des Réalisations du Secrétariat d’Etat auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Intérieur, du Transport, du Développement Durable, des Finances, du Commerce et de l’Industrie a lancé un appel d’offres ouvert, visant « à diagnostiquer les besoins et moyens pour mettre en place la filière des véhicules en fin de vie ».
Dans le même laps de temps, côté français, on a opté pour une alliance afin de répondre au mieux à la demande : en juillet de l'année dernière, Indra Automobile Recycling (qui milite depuis 30 ans en faveur des boucles courtes, « favorisant l’organisation des filières matières, pièces de réemploi et le traitement des véhicules accidentés ou en fin de vie de toute provenance ») avait proposé un partenariat au cabinet Deloitte (dont la spécialité est d'accompagner les acteurs publics et privés dans leurs transitions en matière d’économie circulaire et mise en place de filières), afin d'assurer une réponse adaptée à l’appel d’offres publiée par le Ministère de l’Environnement marocain.

Ensemble, les deux partenaires viennent de remporter cet appel d'offres « ce qui nous offre une possibilité formidable, celle d’accompagner un pays dans l’organisation de sa filière de recyclage automobile. Nous sommes fiers d’avoir été choisis et de travailler à ce projet majeur qui ouvrira certainement la voie à d’autres pays du Continent. Cela témoigne également pour Indra Automobile Recycling d’une expertise reconnue au-delà des frontières françaises », a immédiatement indiqué Loïc Bey-Rozet, Directeur Général de Indra Automobile Recycling.

Deux missions et un objectif pour Indra Automobile Recycling et le Cabinet Deloitte
 La première s'effectuera sur une durée de 5 mois et aura pour vocation d'établir « un diagnostic de la situation marocaine sur l’ensemble des 12 régions (Wilayas), quant à la situation des véhicules en fin de vie, toutes catégories (2 roues, utilitaires, poids lourds, automobiles, tracteurs, engins de chantiers) excepté le transport ferroviaire. « Ce recensement des acteurs permettra de mesurer toute la chaine de valeurs de la filière actuelle pour la reconstruire par étapes ».
 Une fois cette première étape franchie, Indra Automobile Recycling et Deloitte Conseil auront pour seconde mission, d’établir en 3 mois un schéma directeur pour déterminer, en collaboration avec le gouvernement, l’organisation cible et construire des plans d’action.
 L'objectif étant, et on l'a bien compris, d'instaurer une filière efficace, pérenne et légale, ce qui sous-entend une parfaite maîtrise des gisements et des flux, « afin de transformer une filière invisible et illisible en une filière visible et lisible tout en maitrisant les grands équilibres sociaux ».