VHU : les recycleurs certifient les pièces d'occasion

Le 29/09/2011 à 17:25  
VHU : les recycleurs certifient les pièces d'occasion
Automobile en pièces détachées La branche des recycleurs du CNPA, continue à aller de l'avant : installée dans une  logique d’action de valorisation des métiers, engagée depuis des années, elle vient d’officialiser l’adoption de la version 5 du référentiel de certification de services de la société SGS ICS (marque Qualicert) pour les centres agréés de traitement des VHU. Cette démarche de mise en œuvre de moyens et de services intègre l’évolution réglementaire qui concerne la pièce de réemploi. Il va de soi que l’adoption d’un nouveau référentiel de certification dédié à l’activité de traitement des VHU et de leurs composants devrait doper la distribution des pièces de réemploi. Dans la mesure où la pièce d'occasion a le vent en poupe (Voir  Pièces automobiles: le recyclé séduit les Français), il ne faut pas se priver!

 Le décret du 12 avril 2009 relatif aux véhicules accidentellement endommagés, autorise l'estimation des coûts de réparation sur la base du prix de pièces de réemploi lors de leur expertise, et non plus seulement sur celle du prix de pièces neuves (hormis le cas des éléments "sécurité").
De ce fait, on constate régulièrement un différentiel de prix, de l'ordre de 50 %. Le nouveau référentiel de traitement, de valorisation des VHU et de leurs composants, validé par un comité où siègent les représentants des experts et des pouvoirs publics, a pour objectif d’assurer à ceux qui le souhaitent, la fourniture des pièces concernées. Cette façon defaire n'est pas nouvelle : elle a fréquemment cours dans les pays du nord de l’Europe ou sur des marchés anglo-saxons, en Grande-Bretagne, notamment.
Bref : travailler avec des pièces d'occasion ou de réemploi ne veut pas fournir du n'importe quoi. Aussi,  les centres certifiés qui les commercialisent en France ont désormais l’obligation d’instaurer une traçabilité de ces produits, d’assurer leur contrôle et d’offrir une garantie minimale de trois mois aux particuliers et aux professionnels.

Cette nouvelle offre est en adéquation avec la fraction du public sensible au non gaspillage, mais aussi à tous ceux qui sont confrontés à une baisse sensible du pouvoir d'acaht, voire aux accrocs du low-cost… Avec en arrière plan :
 Un parc automobile vieillissant puisque 75 % des véhicules ont plus de six ans.
 Des réparateurs et des assureurs souhaitant poursuivre dans la voie des services de qualité, en minorant leurs coûts d’interventions afin de mieux préserver leurs marges.
Parce qu'il faut bien comprendre que 40% du coût d'une intervention en atelier est directemetn au prix des pièces qu’elle nécessite. Clair que la nouvelle donne pourrait doer le business! D'autrant que la récente étude menée par la Sofres montre que les automobilistes sont disposés à l’utilisation de telles pièces, sous condition de qualité de l’entretien de leurs voitures. Dans la mesure où on leur assure leur certification, leur traçabilité, comme leur montage sous garantie par des professionnels, il n'y a plus de raison de  se priver!
Dans ce contexte, pour amorcer le déploiement accru des pièces de réemploi, la branche des recycleurs du CNPA a décidé de commencer par référencer une liste de 38 pièces de carrosserie. Cette dernière devrait ensuite être étendue aux pièces mécaniques et autres organes des véhicules.

Son président, Patrick Poincelet, estime à un milliard d’euros le chiffre d’affaires généré par les ventes actuelles de pièces effectuées via les entreprises de son secteur. Du fait de ce nouveau contexte, il considère que les mesures engagées devraient permettre de doubler cette production financière sous dix ans, grâce à la mise en œuvre prochaine du système Global PRE de mise en partage des stocks des recycleurs, via une plateforme de gestion. Et de conclure que "le tissu des 250 centres VHU bénéficiaires de la certification citée, pourrait réunir 350 établissements sous un an, puis de 400 à 500 à l’horizon de la fin 2012"...