Villefranche/Saône : les déchets reviennent à la maison, sous forme d'énergie
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Un industriel et un syndicat intercommunal se sont associés au promoteur Utiade pour alimenter le Rooftop, une résidence raccordée au réseau de chaleur urbain. Livré début décembre, à Villefranche-sur-Saône, ces immeubles sont alimentés en énergie grâce à l’unité de valorisation des déchets du Sytraival, exploitée par Tiru. Une petite révolution que celle-ci qui met en évidence pour ne pas dire en valeur, l'utilité de l'inévitable production de déchets ménagers, que l'on souhaitait tant cacher... il y a encore quelques années. Au niveau des comptes, là encore, le déchet transformé créé la surprise : l'utilisation des ordures ménagères du territoire comme une énergie renouvelable locale destinée à ces habitations rend celles-ci plus accessibles financièrement que la moyenne des logements neufs...
Livrée la première semaine de décembre 2016, la résidence Rooftop, est formée de deux bâtiments de 30 lots chacun, dont l’un est surmonté d’une vaste terrasse aménagée. Utiade, promoteur et créateur d’immobilier moderne, a conçu des espaces particulièrement conviviaux, notamment avec la terrasse partagée qui remplace les balcons (leur suppression permet de diminuer le prix des logements), tandis que l’économie porte aussi sur le système de chauffage et la consommation d’énergie (raccordés au réseau de chaleur urbain, les appartements disposent de performances énergétiques optimales). Au total, les logements sont vendus 10% moins cher que le prix du marché, à une trentaine de propriétaires privés ainsi qu’à des organismes HLM.

Au risque de déranger les "zanti-incinération" et dans le contexte actuel de pollution atmosphérique, il est satisfaisant que pouvoir constater qu'un réseau de chauffage de cette sorte permet de bénéficier d'une production d'énergie centralisée, qui sous entend des traitements de fumées poussés et contrôlés (indispensables et indissociables de l'acceptabilité de l'incinération des OMR), ce qui n’est pas le cas de la plupart des chaudières individuelles.

Si l'on raisonne de manière plus globale, il n'est pas faux de considérer que grâce à cette façon d'envisager "le déchet ménager" (résiduel, s'entend, car il n'est pas question de reléguer le recyclage), la ville de demain sera de moins en moins soumise aux aléas du prix des énergies fossiles et s’inscrira davantage dans les objectifs fixés par le Ministère de l’Environnement, visant à augmenter de plus de 50% la production de chaleur renouvelable.
