Vinci/Angers-Biopôle : la note pourrait être salée

Le constructeur de l’usine de tri mécano biologique installée non loin d’Angers, à Saint-Barthélemy d’Anjou, et dont les élus de l’agglomération ont décidé l’arrêt, au début du mois de juillet, s’est rappelé aux bons souvenirs de ces derniers : un épais dossier a été transmis à la collectivité, assorti d’une demande de réparation pour le préjudice subi (fermeture définitive, du site), de 30 millions d’euros…
Loin d’être terminée, la bagarre juridique et financière opposant le constructeur Vinci environnement aux élus de l’agglomération d’Angers s’est durcie au cours de cet été.

Biopole ne produisait ni la quantité, ni la qualité de compost attendue et ne traitait que 35 % des déchets qu’elle était censée accueillir… ce qui ne pouvait que progressivement altérer la qualité des relations entre les trois acteurs… d’autant que l’agglomération avait racheté plusieurs des habitations riveraines, victimes de nuisances répétitives.


Cette décision n’aura pas été sans impacter la crédibilité de Vinci, sur d’autres marchés à venir et ou en cours de négociation, en France et à l’étranger, mais aussi l’image du tri mécano biologique d’une manière plus générale.
La collectivité angevine quant à elle, se retrouve avec un problème « déchets » sur les bras, et une unité fermée, mais qui aura couté près de 70 millions (conception + construction)…
Nul doute que le cas « Biopôle » laissera des traces, quelle que soit l’issue de ce contentieux. Pour l’heure, il faut se pencher sur le vidage des digesteurs, inerter ces déchets, et dépenser de l’argent, encore, pour mener à bien cette opération nécessaire afin de ne prendre aucune risque… Et puis, indépendamment de la suite judiciaire de cette bien triste affaire, il s’agira aussi, de penser à la reconversion de l’usine…
